All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

Je n'ai jamais eu le courage d'en finir avec moi-même pourtant seul dieu sait à quel point je déteste chaque partie de moi, chaque geste que je fais, chaque parole qui sortent de ma bouche. Une haine dévorante envers ma propre personne que j'arrive a calmer qu'en faisant du mal aux autres. Je suis devenu le monstre que tout le monde a cru voir en moi depuis le début, je suis devenue l'image qu'ils voulaient avoir de moi et faible je me suis laissé piéger. Je suis la pire personne au monde. Aspiré la crainte, la haine, le respect était à la fois jouissif et extrêmement triste, je me demandais souvent à quoi ressemblerait ma vie si je pouvais enfin être celui que je veux être, quelqu'un de bien. Est-ce que j'arriverai à avoir des amis ? A trouver l'amour ? Non. C'était très tard, comment pouvais-je revenir en arrière maintenant ? Après avoir blessé autant de personne, après avoir prouvé que je n'étais pas une personne digne de confiance. Ça suffit Aurian, arrête ça...Arrête maintenant. J'ouvris péniblement les yeux, j'étais sur le point de m'endormir en plein cours mais pire que ça j'étais sur le point de laisser des larmes envahirent mon visage et il en était hors de question. Le retour à la réalité était brutal, j'entendais la voix du professeur au travers de son microphone me casser les oreilles, le son des étudiants qui tapaient sur leurs ordinateurs et les pages du livre se tourner. D'un regard attentif, j'analysai l'ensemble de l'auditoire quand mes yeux s'attardèrent sur un jeune homme que je connaissais intimement bien plus qu'il n'aurait fallu. Ce garçon, je l'ai choisis a cause de sa beauté atypique, ses beaux yeux vert, ses cheveux  bouclés et rebelle. Il m'avait attiré de façon très malsaine, je n'avais qu'une envie l'avoir dans mon lit. Enfin quand je dis, dans mon lit...Hors de question qu'on fasse ça chez moi, je ne ramène jamais personne chez moi. J'avais finalement pu goûter à son corps en le forçant à accepter, j'avais encore une fois été odieux. Je l'ai bousculé, je l'ai menacé, je pense même lui avoir laissé quelques marques aux poignets tellement je l'empêchais de s'éloigner de moi. Je l'ai harcelé au téléphone et en cours, je l'ai insulté, rabaissé et surtout je ne lui ai laissé aucun choix. Nos corps entrelacés, il s'est mis à pleurer contre moi sans dire un mot. J'aurai du lui dire de dégager maintenant que nous en avions fini mais son visage remplit de larmes m'avaient touchés au plus profond de mon cœur. Ce n'était pourtant pas la première fois qu'un homme pleurait après avoir couché avec moi, mais lui... Il avait l'air si fragile, si détruit. Mon dieu, je venait de détruire sa vie. Je sais que jamais il ne pourra me le pardonner et s'il le fait, moi je ne me le pardonnerai jamais.

J'aurai pu en arrêter là, nous aurions pu ne plus jamais nous revoir, ne plus recommencer mais je suis un putain d’égoïste. J'ai continué à le harceler pour qu'il couche avec moi encore et encore juste parce qu'avec lui je me sens bien, juste parce que j'aime l'effet qu'il a sur moi. Son corps m'attire irrésistiblement et ses larmes me font tellement du mal que j'ai l'impression de me punir quand il s’effondre dans mes bras sauf que je lui fais encore plus de mal que je m'en fais. Je le savais, mais je ne pouvais pas m'arrêter. Je suis désolé...J'ai voulu lui dire des dizaines de fois mais ce n'était pas celui qu'il connaissait qui allait s'excuser et il était  hors de question que je lui fasse connaître le vrai moi, le vrai Aurian.

Dans un énième élan d’égoïsme et de monstruosité, je sortis mon portable pour lui envoyer un message on ne peut plus clair : " Dès que le cours est terminé, toilettes. " C'était horrible d'écrire ce genre de chose à quelqu'un, j'en étais conscient mais c'était mon fonctionnement, une heure et un endroit puis on avait qu'à passer à l'action. Il est mon objet sexuel, mon divertissement, je ne savais pas comment il le prenait réellement. Je suppose qu'il se sentait dévalorisé que je le traite un peu comme une prostituée. Mais c'était dur pour moi aussi, dur d'être comme ça. Cinq minutes avant que le cours se termine, je suis sortis rapidement en prenant mes affaires. J'ai piqué la clé à la femme d'ouvrage pour pouvoir être tranquille dans les toilettes des hommes avec lui pour que je puisse faire ce que je veux de son corps parfait sans retenue. Je l'ai donc attendu patiemment, appuyé contre l'évier.

Le droit, ça à beau être l'endroit rêvé pour moi car je peux faire ce que j'ai envie, j'ai longuement hésité avant de choisir ce programme et maintenant c'est limite si je regrette, tout ce passait bien pour moi dans le début, je me suis fais des amis, j'écoute en cours, et j'ai des bons résultats, mais le petit rêve est vite fini dès que mon regard à croisé celui d'Aurian, un autre élève ici, dans les mêmes cours que moi, je ne pensais pas que ça se passerait ainsi, je ne me rappelle même plus le moment ou ça à commencé et surtout comment, je sais simplement qu'il a commencé à me parler et dans ceux dans un seul but, réussir à m'avoir dans son lit, j'avais beau décliner l'invitation, lui dire, à plusieurs reprises que je ne suis pas gay et qu'il ne m'intéresse pas, il a continuer, je pensais qu'il finirai par se lasser et donc me redonner la paix, mais il faut croire qu'il est plus tenace que prévu, il a commencé à m'harceler de messages et même en étant face à moi, je n'ai rien dis à personne, et j'aurai du car il n'était pas encore trop tard, il a fini par réussir à m'avoir, et me donner à lui alors que je ne le souhaitais pas, c'était horrible, clairement, mais je n'ai pas eus le courage de l'empêcher et je n'ai réussi qu'à pleurer, j'avoue même que j'espérai être tranquille après ça mais quelle idée ! Bien sûr que non, et j'aurai du le prévoir, car je me retrouve à être l'objet de monsieur qui comble ses désirs et je ne dis rien, je ne parle presque pas avec lui et je ne fais que pleurer à chaque fois. Est-ce que c'est possible de finir par aimer cette personne qui détruit ta vie ? Car c'est ce qui ce fait pour moi, j'ai beau le haïr, ne plus jamais vouloir le voir, j'ai une part de moi qui s'est attachée à lui et qui l'aime, et je peux même dire que je commence à aimer ce qu'il me fait bien que je ne veux toujours pas que ça se passe... Je suis presque sûr que je vais à nouveau passer à la casserole dans la journée, car il est là, il me voit, et je me doute bien qu'il n'attend que ça. Je ne comprends même pas pourquoi il m'a choisi moi, je ne suis pas si spécial que ça...

En cours, je fais toujours attention pour me mettre devant lui car le regarder moi, tout le temps, me tuerait encore plus. C'est complexe toute cette histoire et je ne pense qu'à ça, tout le temps, ça se ressent sur mes résultats scolaires, ma vie sociale et amoureuse qui n'existe maintenant plus. Le temps ne fait qu'avancer lentement pour moi maintenant, et mon esprit est brouillé tout en étant focalisé sur lui... C'est quelques minutes avant la fin des cours que mon portable se met à vibrer et je regarde le message, espérant encore que ce soit quelqu'un d'autre qu'Aurian même si j'avoue qu'il est un des seuls à m'envoyer des messages sur mon portable aujourd'hui.

Petite déception lorsque je vois que c'est bel et bien lui et je soupire même à la vue de son message, il veut que je le rejoigne dans les toilettes dès que le cours se fini, je ne me retourne même pas vers lui pour lui montrer que j'ai vu le message car je suis plutôt sur qu'il se doute et je ne veux pas, encore une fois. Je remarque qu'il quitte le cours plus vite que tous les autres mais je ne ferrai pas la même chose, d'ailleurs, quand la fin de cours arrive, je prends tout mon temps et je sors même dans les derniers, je sais bien qu'Aurian me le fera payer et qu'il va surement me gueuler dessus mais c'est quelques minutes de répit.

Une fois sorti de la classe, je me dirige malgré tout vers les toilettes, je sais que si je n'y vais pas il va me blesser, ou ma famille, il sait ou j'habite, connait mon numéro de téléphone, mes amis, un peu tout ce qui me touche. Une fois que j'entre dans les toilettes pour hommes, je ressens sa présence mais je ne daigne pas le regarder dans les yeux. Je pose mon sac à dos au sol et je viens m'approcher de lui en regardant plus vers le niveau de son torse qu'ailleurs, sans vraiment mater. J'attends juste qu'il me montre ou me dise ce qu'il m'a prévu pour tout de suite et de le laisser faire pour qu'il puisse me laisser partir par la suite, d'ici une petite heure ce devrait être fini et je vais pouvoir rentrer chez moi et me doucher, comme à presque chaque fois que ça arrive, sauf si je ne peux vraiment pas... Salut.

All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

Le temps qu’Edvin puisse me rejoindre, j’ai eu l’occasion de repenser encore à ce que je lui faisais subir chaque jour.  J’abusais de lui et il me laissait faire sans doute par crainte. Je n’ai jamais voulu en arriver là, aller si loin et le faire autant pleurer me faisait quelque chose même si je faisais croire le contraire. Je sais ce qu’il devait penser de moi, que c’était presque du viol, qu’il me hait. J’aurai voulu le rassurer, lui dire que moi aussi je me hais et qu’au final si lui s’en sortira un jour et réussira à trouver le bonheur ce ne sera sans doute jamais mon cas. Avec tout ce que je lui faisais, il n’allait sans doute pas me croire si je lui disais que j’avais très peu confiance en moi, que j’ai peur moi aussi. Non, il allait définitivement se foutre de moi. Peut-être même le raconter aux autres, ce qui causerait ma perte. Je n’avais plus la force d’être ce garçon faible, qui a senti une vague de violence se déferler sur lui. Je ne voulais plus courir pour ma vie, duper tout le monde mais c’était ce que je faisais sans arrêt. Je mentais à tout le monde, à ma sœur, à mes voisins, au peu d’amis que j’ai et qui sont des gens très peu fréquentable. Je ne suis qu’un comédien, parfois j’aimerai pouvoir être moi-même avec quelqu’un mais je préfère faire souffrir que souffrir. Etre le bourreau et pas la victime. Oui, j’opte pour la facilité et je fais du mal à des personnes qui ne le méritent pas. Je fais du mal à Edvin alors qu’il n’a rien faire pour mériter ça. Il n’avait juste pas eu de chance que je le trouve si beau. C’était pervers de choisir sa victime à cause de sa beauté, limite psychopathe. C’est juste que mon corps est inconditionnellement attiré par le sien, que j’aime quand il est contre moi, que je sens son souffle sur ma peau, que je sens son odeur enivrante. Quand j’étais avec lui, j’arrivais à oublier le reste mais malheureusement lui ne pouvait pas oublier ce que j’étais en train de lui faire et je ne m’en rendais compte que lorsqu’il se mettait à pleurer.

J’attendais depuis trop longtemps, mes pensées commençaient à trop s’égarer à mon goût. Je ne voulais pas revenir en arrière et craquer maintenant, je le maudissais de me faire tant patienter et de me laisser en tête à tête avec moi-même. C’était pire qu’une torture, pire que mourir. Je relevai les yeux en entendant la porte s’ouvrir, il était enfin là. Je remarquai tout de suite qu’il ne m’avait même pas regardé, je ne pouvais pas lui en vouloir. Il me salua, je le regardai un long moment avant de le pousser contre la porte en prenant soin de la fermer à clé. « Tu prends trop de temps, la prochaine fois dépêche-toi. » A peine avais-je dis ces mots que je les avais déjà regretté. Comment pouvais-je exiger de lui qu’il se jette dans les bras de celui qui fait de sa vie en enfer et pourtant, j’avais utilisé le ton le plus méprisant que j’avais en stock. En relevant mon regard vers lui, j’avais poussé un long soupire, il avait l’air si triste encore une fois… Peut-être fallait-il que je fasse un effort aujourd’hui ? Plaquant mon corps au sien, il était à présent coincé entre la porte et moi. Doucement je posais mes mains sur ses hanches pour embrasser son cou tout le long. J’aurai pu commencer par embrasser ses lèvres certes, mais je n’embrassais que rarement, un vrai baiser c’est tellement important à mes yeux, pour moi ça signifie que la personne a de l’importance et je ne veux pas qu’il pense qu’il en a parce que ça lui fera encore plus de mal. En dévorant son cou de baisers, je poussai un soupire de bien-être, ça m’avait terriblement manqué. Habilement, je glissai une main sur son torse, sous son t-shirt avant de me détacher un peu. « Tu as peur ? » C’était une question un peu étrange je l’avoue mais je voulais savoir s’il était encore effrayé quand on couchait ensemble, même si ce n’était pas la première fois. J’avais besoin de savoir, peut-être allais-je me montrer plus doux, aller savoir… Je ne suis pas vraiment un monstre dans le fond.

Nos corps serrés l’un contre l’autre, me donnaient déjà follement envie de lui. Sans doute l’avait-il remarqué, j’espérais qu’il allait commencer à aimer nos moments ensemble. J’avais besoin de soulager un peu ma conscience et me dire qu’au moins je lui offre quelque chose qui lui donne du plaisir mais il ne disait jamais rien, gémissait à peine et surtout pleurait beaucoup. J’entrepris alors de détacher son jeans. J’étais rapide mais je suppose qu’il voulait que ça se termine vite.

J'arrive finalement aux toilettes après avoir volontairement pris mon temps, malgré que je sais bien qu'il risque de me faire payer pour l'attente, bien je n'ai ni envie, ni la motivation d'aller plus vite surtout que je sais très bien ce qu'il m'attend. Alors certes, je commence à assimiler la chose et prendre beaucoup plus sur moi mais ça me donne pas beaucoup plus envie de me donner comme ça... Mais je fini par arriver et je marche toujours lentement pour lui montrer ma motivation, je sens déjà les larmes qui vont arriver, mais je ne dis rien d'autre qu'un "salut" sans même prendre la peine de le regarder et je me fiche si ça ne lui plait pas... Il ne dit rien un bon petit moment et j'avoue que ça m'inquiète un peu car même si je sais ce qu'il va se passer je ne sais pas de quelles manières et je ne veux vraiment pas un truc violent comme souvent mais bon je pense qu'il se fiche de ce que je veux puis à choisir je préfère que rien de tout ça ne se fasse. Il vient me plaquer contre la porte des toilettes pour hommes et je remarque assez vite qu'il ferme celle-ci à clé, ça ne m'étonne même plus de le voir sortir des moyens de bloquer l'accès des pièces sans soucis. Il colle son corps contre le miens sans aucun problème et sans hésitation, je me laisse faire, je ne riposte pas, il vient me dire que je prends trop de temps et que la prochaine fois je devrais me dépêcher. Ok... J'essaierai, ça veut dire que ce cauchemar est loin d'être fini. Le "la prochaine fois" me le fait dire, il compte recommencer, encore et encore, je me demande s'il me laissera un jour ou s'il trouvera mieux. Cela dit, je ne me dépêcherai pas pour autant et je pense que j'ai raison, il peut pas savoir de toutes manières, à moins de me suivre à la trace, si je prends mon temps ou pas. Je sens rapidement ses mains se poser sur mes hanches et ses lèvres dans mon cou, comme souvent, encore une fois, il ne m'a jamais embrassé sur les lèvres, je ne sais pas comment je réagirai si c'était le cas, je pense que je serrai capable de le repousser, pour la première fois, car je n'en ai pas envie, je tomberai encore plus pour lui alors que je n'ai aucune raison de le faire déjà maintenant ! Alors que c'est le cas. Je le laisse embrasser sans mon cou sans dire un mot, sans montrer aucune forme de plaisir car je n'en ai pas et que j'ai juste envie de pleurer comme d'habitude ! Et encore je m'améliore car je ne pleure plus dès le début maintenant, mais je n'ai pas eus une fois sans pleurer, je me sens tellement faible face à lui, et vulnérable, comme s'il pourrait me faire absolument tout ce qu'il veut et en fait, c'est déjà le cas,... Donc pendant que lui s'occupe de m'embrasser dans le cou, moi je ne bouge pas et je ne fais qu'endurer, je pense que si j'étais pas forcé à ça, j'aimerai ça mais je crois que ça coupe tout le plaisir en fait, puis c'est lui... je peux pas oublier ce qu'il me fait comme ça mais j'avoue que depuis qu'il fait ça je vais plus voir personne car je n'ai plus envie de sexe que ce soit avec lui ou des gens autours, et le pire c'est que même si je le montre pas je trouve pas ça désagréable maintenant mais je n'en ai pas envie.

Je sens sa main passer sous mon haut et toucher mon torse et il recule un tout petit peu pour me demander si j'ai peur, depuis quand ça le préoccupe de savoir si j'ai peur ou pas... On parle jamais en temps normal, je le regarde un peu surpris, et je ne sais pas quoi répondre, d'ailleurs c'est la première fois que je le regarde depuis que je suis ici, voir même de la journée. Je... Je sais pas., je sais que j'ai peur de lui mais je ne sais pas si je veux qu'il le sache, je pense que ça se voit plutôt bien...

Par la suite, son corps se retrouve à nouveau contre le miens et ça me tue de sentir à quel point il a envie de moi quand je remarque mon cas à moi... J'ai rien de tout ça, jamais... Il commence à défaire mon jean et je vais même l'aider à le retirer entièrement avec mon boxer comme ça, il ira plus vite en effet, je fais ça parfois, surtout quand j'ai trèèèèèès très envie de partir, je me sens déjà mal pour la suite et je me sens tellement sali depuis que tout ça à commencé... Si j'avais su il y a quelques mois...

All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

Il essayera a-t-il dit. Mensonge aurais-je voulu lui répondre mais le pauvre semblait déjà abattu d’être là et j’avais de la peine pour lui. J’avais à peine remarqué le fait que je venais de lui assurer que j’allais coucher avec lui encore plusieurs fois, que j’allais continuer ce cauchemar. J’étais un putain d’égoïste, je le savais mais je n’avais pas envie d’arrêter, mettre un terme à tout ça du jour au lendemain allait être très dur et pourtant il fallait bien qu’un jour ça se termine. Un jour…Tout a une fin. Un jour plus rien ne nous liera et je crois que pour une fois ce sera difficile. Pour la première fois, je vais regretter de ne plus avoir quelqu’un. Je m’en rendais compte et ça me faisait peur, alors peut-être fallait-il que je me contente de profiter de l’instant ? C’était ce qui était prévu de toute façon. C’est pour ça que j’ai profité de ce moment pour embrasser son cou, sans doute dans l’espoir qu’il réagisse d’une façon ou d’une autre mais comme d’habitude, au bord des larmes il se taisait. Rien d’inhabituel, jusqu’à ce que je lui demande s’il avait peur ce à quoi il avait répondu qu’il n’en savait rien. Je crois que j’ai ris. Ça sonnait comme un rire moqueur mais ça ne l’était pas du tout, en fait c’était plutôt un rire nerveux et semi agacé parce que sa réponse ne me satisfaisait pas. Je voulais une réponse claire qu’il ne me donnait pas mais je croyais deviner que c’était justement la peur qui l’avait poussé à me répondre de la sorte. Je ré-embrassai son cou avec un peu plus de désir cette fois, manquant presque de le mordre. Ma main quant à elle se perdait sur son torse alors que l’autre restait agrippée à ses hanches. Depuis que j’avais commencé à agir comme ça avec les garçons, je n’avais jamais trouvé ce que je désirais. Au début, je mettais des filles dans mon lit sans les forcer comme je le fais avec les garçons. J’avais un avantage, mon teint bronzé, un corps fin et musclé et mes yeux bleus. Un physique qui plaisait et que j’ai toujours malheureusement détesté. Parce que lorsque je me regarde dans la glace ce que je vois c’est les bleus, le sang et la fatigue. Des années après, rien n’a changé. Ce que j’ai toujours désiré, c’est d’être aimé je crois. Etre aimer passionnément et aimer de la même façon, je pensais qu’une fille pourrait m’apporter ça mais même quand certaines m’avouaient être amoureuses, je ne ressentais rien qui me fasse me sentir bien. Avec les hommes, c’était différent parce que ce côté protecteur,  cette sensation de sécurité, mon cœur qui bat. Tout désignait que j’avais une préférence mais j’avais peur qu’elle me soit fatale. Peur d’avoir encore mal, de ne plus jamais me relever. C’est pourquoi j’avais décidé que j’allais être le dominant, celui qui pousse l’autre à la destruction. J’en étais désolé parce que certains ne méritaient pas ça, surtout pas Edvin. Il m’avait d’ailleurs tellement touché que j’avais eu besoin de recommencer à chaque fois, encore et encore. Il me déteste et il a raison.

Revenant à la réalité, je n’avais pas remarqué qu’il avait descendu son boxer. En baissant les yeux sur son anatomie, je ne vis aucune manifestation physique.  Je ne l’attirais pas et ça me vexait, non pire … ça me faisait mal au cœur mais comment aurait-il pu savoir. Masquant ma déception, j’eus un sourire en coin. « On va faire les choses différemment cette fois » Descendant ma main sur son entre-jambe, je plongeai mon regard dans le sien. « Je veux que tu me désires, sinon ça ne m’amuse pas. » Oui je lui donnais en quelque sorte un ordre alors que je savais que ça ne se contrôlait pas. En plus, je faisais passer ça pour un jeu alors que ce qu’on faisait était grave et important. Me mordant nerveusement la lèvre, je décidai de faire des efforts pour lui donner un minimum de plaisir. « Bon…On va faire ça très différemment » Je n’avais pas l’habitude de montrer mon corps avec les mecs qui finissaient dans mon lit. En fait, je restais habillé et je tirais juste mon coup en détachant mon jeans et en baissant un peu mon boxer. Aujourd’hui, c’était une exception. Pour une fois, je voulais faire un effort. J’ai retiré mon t-shirt, lui laissant une vue imprenable sur mes abdominaux. « Tu détestes ? » Dis-je en le caressant intimement, glissant par la suite ma bouche sur le haut de son torse. Je me demandais s’il allait finir par avoir une érection ou pas, si pour finir j’allais enfin réussir à rendre ça plus agréable pour lui. Quel con…depuis quand j’agissais spécialement avec lui ? Je devrais le baiser contre la porte et le dégager... Alors pourquoi est-ce que je n’y arrive plus ? Sans doute que je me sens coupable…

Je me doute bien qu'il n'attend que ça, que je lui dise que j'ai peur de lui, ça lui ferrait tellement plaisir et moi je ne veux pas que ça arrive, puis il est con aussi il doit bien se douter que j'ai peur de lui non ? Il n'ajoute rien là dessus et je me doute qu'il a comprit que oui j'ai peur mais que je ne veux pas lui dire, je pense pas qu'il puisse me forcer à ça sachant qu'il me viole limite à chaque fois... C'est pas parce que je me laisse faire que ça veut dire que je le veux car c'est pas le cas vraiment. Voulant partir d'ici et rentrer chez moi au plus vite, j'ai donc baissé mon boxer histoire de faire avancer ça plus vite en espérant qu'il ne sera pas trop long mais en temps normal c'est plutôt rapide. Je remarque bien qu'il jette un œil sur mon corps mais je suis très loin de bander malheureusement pour lui. Il me sourit ensuite et me dit alors qu'on va faire ça différemment aujourd'hui. Qu'est-ce qu'il veut dire par ça, je m'inquiète, j'avoue que je me suis habitué à la routine que c'était et il veut changer ça... Je le sens passer sa main sur mon entrejambe et je suis plutôt surpris, c'est clair, car il ne fait jamais ça ! Il me dit alors qu'il veut que je lé désire car ça ne l'amuse pas si ce n'est pas le cas... Comment je peux me forcer à bander ? Il est sérieux ? Je peux simuler que j'aime ça mais surement pas me faire bander un clin d’œil. Il me répète qu'on va faire ça vraiment différemment et je ne sais pas quoi dire ni comment agir, de toutes façons je pense que je vais devoir le laisser faire car il risque de vraiment pas être sympa avec moi pour la suite... Je le vois retirer son haut et j'admets que ça me surprends ça aussi, depuis quand il fait ça et se met nu pour s'amuser avec moi ? Je ne peux pas m'empêcher de regarder son torse et ses abdominaux car il est vraiment bien foutu et ça me fais bien chier aussi ! Il me demande si je déteste, lorsqu'il repose sa main sur mon membre pour me caresser et j'essaie de regarder un peu ailleurs en me retenant de montrer que j'aime plutôt ça. Je sens aussi ses lèvres sur mon torse et je ne sais absolument pas comment je suis censée agir avec lui qui devient totalement différent et même plutôt doux avec moi, je suis pas habitué à ça et je ne sais même pas si ça me plait ! Qu'...Qu'est-ce que tu fais Aurian?, je me mords un peu la lèvre et je n'ose pas le regarder, ni même penser à ce qu'il peut me faire car je vais finir par aimer ça et lui montrer, sauf qu'il ne mérite absolument pas de me donner envie, Pourquoi tu fais ça..., je veux qu'il arrête, je préfère qu'il tir juste son coup et qu'il me laisse tranquille, ça fait encore plus de mal qu'il soit ainsi parce que je le hais mais je l'aime aussi, et le voir comme ça fais que mon cœur accélère et qu'il va finir par me faire avoir envie de lui, et quand je vais sortir d'ici, je vais me sentir encore plus mal que d'habitude... En pendant à tout cela, je commence à sentir les larmes sur mes joues, généralement c'est quand il commence son affaire mais là je ne supporte vraiment pas ça... Le sentir me toucher comme ça, m'embrasser, se mettre torse nu, et dire qu'il veut que ce soit différent... Si je pouvais lui dire que je ne veux pas de ça je le ferrai mais je doute qu'il en prenne compte ni même qu'il me laisse indemne si je lui en parle.

All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

« Un jour quand tu connaîtras l’amour, t’arrêtera peut-être tes conneries » cette phrase à l’époque avait résonné dans ma tête, comme un écho elle se rependait dans tout mon corps, heurtant mon cœur, mes poumons, mon estomac. Si j’avais pu, je n’aurai accordé aucune importance à ce que m’avait dit ce gars que je connaissais à peine mais qui avait quand même osé me faire la morale. Rares étaient les personnes qui pensaient que j’avais un bon fond, ce type pensait que j’étais un gros connard et il n’avait pas tort mais en rajoutant cette phrase qui semblait sortir tout droit d’une mauvaise comédie romantique, il avait laissé entrevoir la possibilité que peut-être l’amour allait me faire changer. Sauf que je n’étais encore jamais tombé amoureux ou alors je ne m’en souvenais pas. J’étais donc condamné à continuer mes conneries et à me satisfaire de relations sexuelles avec des mecs qui ne le veulent même pas. En cette journée pluvieuse de cours, j’avais jeté mon dévolu sur Edvin Marshall, avec qui j’avais déjà couché plusieurs fois. Plusieurs fois ? Ouais, un début  de changement visiblement…En général, je ne m’attardais pas sur une personne précise mais quand son regard s’est rempli de larmes, que ses joues sont devenues humides, j’ai trouvé ça irrésistible. Je devais sans doute avoir un problème. Quel genre de gars pourrait aimer que son partenaire sexuel pleure dans ses bras ? Visiblement, quelqu’un avec un problème. J’avais un problème et il avait un nom, c’était le sien. Il était mon problème. Parce que sa tristesse paraissait pure et authentique, qu’il pleurait spontanément sans retenue et que je voyais dans ses yeux quelque chose que je n’arrivais pas à trouver chez les autres. Ne nous emballons pas, ce n’est pas de l’amour, je n’aime personne. Mais j’avoue ne pas pouvoir mettre de mot sur ce que je ressens quand je suis avec lui, que j’abuse de son corps et que je le laisse partir. Un mélange de remords, de sensibilité, de peur, de tendresse mais aussi de haine et de plaisir égoïste. Je voulais faire les choses bien au fond, mais à chaque fois je foirais de par mes paroles totalement déplacées et aussi à cause de ce masque qui déforme mes émotions pour les faire passer pour de la perversion ou de la méchanceté.

Aujourd’hui, je baissais ma garde. Je lui offrais l’occasion de me mettre à terre s’il le voulait en montrant que j’avais envie d’être désiré par sa personne. Il aurait pu en rire ou s’en amuser au moins. Ça m’aurait vexé et je l’aurai sans doute frappé mais il aurait eu sa vengeance sauf qu’il n’était pas comme ça. Avant que je commence à lui faire ce genre de choses horrible, il semblait être un garçon adorable, souriant, heureux d’être en vie et en pleine forme. Au début, son bonheur m’énervait parce que je n’avais jamais été heureux de toute ma vie et comme son physique était plus qu’agréable, j’avais voulu le détruire. Sauf que j’ai aimé sa tristesse tellement que j’aurai voulu le revoir sourire pour le détester un peu plus de nouveau. Je crois que le voir sourire et rire me manque et le pire c’est que tout est entre mes mains. J’ai pensé plusieurs fois à tout arrêter entre nous mais trop égoïste, je n’ai pas pu m’y résoudre. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Changer mes habitudes pour un mec… Ça ressemblait trop au vrai moi et pas assez à celui que tout le monde voit en moi. Alors comme à mon habitude, je faisais passer ça avec des paroles méchantes et blessantes. « Je fais ce que je veux, t’es mon objet l’oublie pas. » Je suis désolé. Oui, j’aurai du lui dire sauf que ce n’était pas possible, ni maintenant, ni jamais. Je levai mon regard vers lui, il se mordait la lèvre. Bon sang, il voulait me faire craquer ce n’était pas possible autrement. J’aurai préféré qu’il me regarde en faisant cela mais il semblait effrayé. Il devait se demander où je voulais en venir et pour dire vrai, je n’en avais aucune idée. Je ne savais pas où j’allais, ce que j’étais en train de faire. Je souris en l’entendant me demander pourquoi, en réfléchissant à ma réponse je dévorai son cou de baiser en descendant à mon tour mon jean et mon boxer. Jouer…ou passer aux choses sérieuses. Je cherchais encore. Je m’arrêtai de caresser son membre pour plaquer mon corps contre le sien, frottant mon entre jambe contre la sienne espérant provoquer quelque chose d’un peu plus intéressant pour moi. Doucement je murmurai à son oreille. « Je fais ça parce que tu me plais, ton corps me plait et j’ai envie de jouer avec toi. » Avais-je dis d’un air pervers avec un petit sourire aux lèvres sauf que ce sourire disparu dès qu’ai sentis qu’il pleurait. Il pleurait encore… Prenant son visage entre mes mains je le forçai à me regarder, plongeant mon regard dans le sien. J’en profitai pour essuyer ses joues. « Tu pleures encore. » avais-je murmuré. J’espère qu’il n’avait pas entendu la déstabilisation qu’il y avait dans ma voix. Je me mordis la lèvre nerveusement. « Peut-être qu’il serait tant que je me tape quelqu’un d’autre. » avais-je dis en laissant échapper un petit rire. Pourquoi est-ce que je voulais le laisser m’échapper maintenant ? Pire…Pourquoi je le laissais espérer alors que je n’avais pas envie de le laisser tranquille. Encore une chose dont j’allais devoir m’excuser un jour. « Tu ne m’as toujours pas répondu ! Est-ce que tu détestes quand je te touche ? Quand je veux que tu me désires, que tu bandes pour moi ? »

Je ne suis pas sure de comprendre pourquoi Aurian a décidé de m'utiliser moi en tant que son objet et pas un autre garçon, car je me doute que je suis plutôt mignon mais je ne lui avais jamais adressé la parole avant qu'il vienne vers moi car je connaissais sa réputation de connard, sauf que je m'en fichais vu que je n'avais rien à faire avec lui et que je ne lui parlais juste pas. Depuis qu'il a réussi à avoir ce qu'il voulait de moi, je me sens différent, sali, triste, faible, je ne sais toujours pas comment il a réussi à me faire tomber, lâcher, et le laisser faire ce qu'il voulait de moi... Je suis vraiment pas fier et je suis honteux de ma faiblesse. Le pire c'est que j'ai jamais été du genre soumis mais le ras de bol a prit le dessus puis c'est un grand manipulateur, très joueur et persuasif, je crois que j'ai même pas vraiment réalisé la première fois avant qu'il commence les choses sérieuses.

Tout de suite, j'avoue que j'ai vraiment du mal à comprendre ce qui se passe, ce qu'il fait et son but, parce que c'est vraiment pas habituel et ça me trouble, je n'aime pas ça, et j'aime mieux quand il se dépêche juste et me laisser partir, mais là, il veut faire autrement, prendre son temps et surtout, il veut que je le désir, je ne sais pas du tout s'il réalise que ce n'est pas possible de choisir comme ça... Je sais que je pourrai avoir envie de lui s'il continue ainsi, à me chauffer, et me toucher, et se mettre torse nu, voir même nu, et je ne veux pas qu'il puisse voir ça, savoir qu'il me fait de l'effet quand même. Je n'ai pas l'habitude de lui parler mais vu qu'il fait les choses différemment alors moi aussi... Je parle donc et je lui demande ce qu'il fait et il me rappelle alors qu'il fait ce qu'il veut et que je suis son objet, que je ne dois pas l'oublier, comment oublier ça... Je préfère ne rien dire car j'ai trop peur des conséquences que cela pourra apporter, je ne veux pas d'un œil au beurre noir en plus du futur mal au bas de mon dos que je vais me prendre là pour quelques jours. Sauf que pendant ce temps là, lui, il me masturbe et je n'ose pas le regarder, cela me fait de l'effet, mais je tente de penser à tout ce que je peux, qui me dégoûte pour ne pas avoir de forme naissante sur mon corps presque nu. Je me retrouve à me mordre la lèvre assez fort pendant qu'il me touche et je sens son regard sur moi, je ne veux pas qu'il se fasse des idées qu'il a le droit d'avoir avec cette attitude que j'ai... Je ne suis pas toujours capable de soutenir son regard, c'est même plutôt rare. Finalement, je lui demandais juste pourquoi il me fait ça, tout de suite et aussi en général, à chaque jour, mais je ne pense pas qu'il le comprendra. Avant de me répondre, je sens ses lèvres dans mon cou qui ont l'air de très bien s'amuser dans le coin et je ne montre rien, pas de plaisir, même si je meurs d'envie de me mordre la lèvre à nouveau ou de montrer que ça me plait car même si il le fait souvent ça, m'embrasser dans le cou, bien avec tout ce qui va avec à coté, le fait qu'il veuille que ce soit différent... Bien voilà... Il fini par arrêter de me caresser et il se colle entièrement contre moi et je sens son érection déjà bien présente rencontrer mon membre presque sans vie et il vient se frotter contre moi, c'est dur de lutter mais il le faut, je l'entends dire à mon oreille qu'il fait ça parce que je lui plais, que mon corps lui plait et qu'il veut jouer avec moi, ça en était trop pour moi, le son de sa voix, ce qu'il me dit, son sourire niait, je n'ai pas réussi à retenir les larmes qui étaient déjà bien présentent dans mes yeux. Il prend mon visage dans ses mains et j'ai envie de le repousser, je ne veux pas qu'il fasse ça, encore une fois. Il essuie les larmes sur mes joues et il souligne le fait que je pleure, encore. Il ajoute alors qu'il est peut être temps qu'il se tape quelqu'un d'autre, et il rit, moi ça ne me fait pas rire, ça me tord le cœur, comme si je ne voulais pas que ça s'arrête au fond, car il va finir par me manquer, je crois, s'il arrêtait tout ou si quelqu'un d'autre serait la cause de l'interruption de tout ça. , je ne montre aucun enthousiasme car je ne fais que pleurer, encore et toujours, comme si j'étais une fontaine sans fin. Il fini par me redemander à nouveau, si je déteste lorsqu'il me touche, quand il veut que je le désire et que je bande pour lui. Je ferme les yeux car je ne veux pas le regarder plus longtemps et je dis doucement, la voix toute tremblante Je veux pas qu'on fasse ça différemment, tir ton coup et laisse moi tranquille, me touche pas, me parle pas, s'il te plait., je me mets à pleurer encore plus fort et je n'ai presque pas le courage de rester debout, j'ai osé lui dire que je ne veux pas que ça change, que je ne veux pas de choses différentes, mais j'ai peur qu'il me frappe maintenant, qu'il me dise encore de me la fermer en gros, car je ne suis qu'un objet à ses yeux. Enfin c'est pas comme si t'en avais quelque chose à faire de ce que je préfère vu que je suis juste un trou pour toi.

All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

Je perdais véritablement patience devant son non désir. Il ne se rendait pas compte de l’état dans lequel il était en train de me mettre à cet instant précis. Il me tuait de l’intérieur, il enfonçait ma confiance en moi dans les entrailles de la terre. Jamais encore un garçon qui avait couché avec moi n’avait eu aucune réaction physique. Même les plus réticent avaient réussi à retirer un certains plaisirs de nos rapports mais lui… Lui il ne faisait que pleurer, encore et encore. Il ne me touchait pas, ne gémissait pas, ne réagissait pas et ça me rendait dingue. Ça me faisait mal. Il me blessait et ne s’en rendait même pas compte, je me demandais ce qui était le pire : Me ramasser des coups comme j’en ai reçu dans le passé ou être heurter si violemment par les mots et gestes de ce garçon qui était censé n’être rien d’autre que mon petit jouet. Pour essayer de me rassurer, je me disais qu’il devait se forcer à ne pas avoir envie de moi mais cette pensée me paraissait absurde, sincèrement s’il en avait la moindre envie j’étais presque sûr que je l’aurai remarqué. Mon pauvre Aurian, t’essayes juste de soulager ta conscience, te dire que tu n’es pas le monstre que tout le monde voit en toi. C’est pathétique. Je devrai tout arrêter maintenant, il est encore temps. Je refoulai mes larmes, qui ne coulèrent finalement pas sans doute qu’avec ma carapace plus aucune émotion était la bienvenue, même pas la tristesse ou la pitié.

Frottant mon corps au sien, je soupirai de bien-être. S’il ne le faisait pas tant pis, autant que moi je prenne mon pied, non ? J’aimais son corps et même si je rêvais de le voir bander pour moi, je devais accepter le fait que ça n’allait pas être le cas. Doucement je retirai son t-shirt pour avoir le champ libre, embrassant son torse avec envie jusqu’au bas de son ventre ou je m’arrêtai. Changer d’habitude d’accord mais je n’étais pas sûr que lui faire une fellation était une bonne idée. J’étais même sur que j’allais le regretter donc, j’ai relevé mon regard vers lui alors qu’il pleurait toutes les larmes de son corps. Reposant ma question, je n’eus encore une fois qu’une réponse vague mais toujours plus précise que ce à quoi je m’attendais. Il ne voulait pas qu’on change, il voulait qu’on reste comme ça sans parler, sans que je le touche. Pour la première fois, je me retrouvai face à une personne qui n’essayait même pas de me connaître un minimum, une personne qui subissait juste mes caprices. Il me blessait et je ne comprenais pas pourquoi mais cette sensation je la connaissais et elle m’étouffait. Mon cœur était compressé dans ma poitrine et mon souffle beaucoup trop court pour que je puisse respirer correctement. Il ajouta que je n’en avais rien à faire. Alors il le croyait vraiment ? Il pensait vraiment que j’étais un monstre, que je frappais les gens sans raison, que je faisais toutes les choses horrible que beaucoup inventent sur moi. Je n’étais pas un ange c’est vrai, la preuve était ce que je lui faisais endurer mais là, je me rendais compte à quel point ce que pensais les autres étaient devenus vrai sans que je l’ai voulu. J’étais en train de confirmer des choses fausses et il était trop tard pour faire marche arrière. Pour me faire pardonner, je me détachai un peu de lui avant de regarder ailleurs, il pouvait me remercier de faire le faire passer avant moi parce que je n’en avais pas envie. Je grimaçai donc en pensant à ce que j’allais faire puis posai ma main sur sa joue : « C’est bon, t’es juste un trou t’as raison alors à quoi ça sert de t’apporter un peu de plaisir. C’était une connerie. Tourne-toi » Dans le fond, ce que j’avais voulu faire n’était pas égoïste pour une fois même si je lui avais fait croire le contraire. Je voulais juste rendre les choses moins difficiles et j’avais encore tout foiré en rendant ça encore plus insupportable. Quand il fût placé face à la porte et dos à moi, je posai doucement mes mains sur ses hanches avant d’embrasser son dos. C’était le moment d’aller plus loin et pourtant pour la première fois, j’avais une hésitation quand à ce que je faisais. J’avais presque peur des conséquences que ça pourrait avoir dans le futur. Aurian, reprends toi… Me mordant la lèvre, je rapprochai mon corps du sien tellement qu’ils s’assemblèrent avec une facilité déconcertante presque comme s’ils étaient fait l’un pour l’autre. Comme si mon corps réclamait sans cesse le sien.

J'étais loin de l'idée de lui faire ce plaisir de me voir bander, je sais qu'il pourrait y arriver mais je fais mon maximum pour que ça n'arrive pas car je ne suis pas prêt ni pour ça, tout simplement, et je pense qu'il va finir par le comprendre, je me doute bien que ça le fait chier que je ne bande pas tout de suite, que je ne le désire pas, mais qu'il se mette à ma place aussi, comment je peux vouloir de lui, avoir envie de ce genre de chose avec lui alors qu'il abuse de moi depuis des mois, qu'il sait que ça ne me plait pas et qu'il continue... Je le laisse quand même essayer, il se frotte d'abord à moi puis je le vois et le laisse retirer mon haut, je sens aussi ses lèvres sur ma peau, mon torse puis le bas de mon ventre, je panique un peu à ce moment là et je fini par lui dire que je ne veux pas que tout ça change, que je ne veux pas ce genre de moment plus intime, car ça me blesse encore plus, que je tombe encore plus pour lui et que j'ai encore plus envie d'être avec lui... Je ne comprends même pas comment c'est possible qu'il me fasse ressentir ça avec tout le mal qu'il me fait en plus, c'est comme s'il me contrôlait, et que je ne pouvais rien y faire... Je fini par dire qu'il s'en fou de moi de toutes manières, de ce que je peux préférer ou penser vu que je ne suis qu'un trou pour lui et que je suis juste là quand il a envie de baiser et qu'il veut pas de sa main.

Il fini par se décaler de moi, poser sa main sur ma joue par la suite, qui est toujours humide à cause de mes larmes, et il me dit droit dans les yeux qu'en effet je suis juste un trou pour lui, qu'il n'a donc pas besoin d'essayer de me faire plaisir, et que c'était une connerie. Il fini par me dire de me retourner, et je soupire un peu, c'est pour ces raisons que je ne veux pas de plus, car je me retrouve encore plus blessé après, encore plus mal, et je n'aime pas ça.

Je me retourne, sans broncher, je m'appuie contre la porte et j'attends qu'il commence, sans me préparer bien sur mais mon corps s'y est tellement habitué que ça fait juste un peu mal au début et que ça passe après. Il pose ses mains sur mes hanches et je sens ses lèvres dans mon dos, je ferme les yeux car je me doute de ce qui arrive, et je sens alors son membre entrer en moi tellement facilement... Je grimace un peu et je ne dis pas un mot et ne montre rien.

Je remarque qu'il se met à donner des coups de bassin assez vite après avoir fait son entrée et je grimace toujours car il ne prend même pas le temps de me laisser m'adapter et je suis alors un peu figer, et je pense qu'il peut le remarquer vu qu'il est en moi. Heureusement qu'il ne peut pas voir ma tête car je ne veux pas qu'il puisse voir ma douleur sur mon visage. Je reste les mains contre la porte et je ne fais aucun geste, je reste fixe, à lui servir de trou... et je ne prends aucun plaisir aussi, mais je pense que lui, oui, j'espère, ça sera déjà ça au moins, pas que j'ai envie qu'il prenne se plaisir car il ne le mérite même pas... après quelques minutes, la douleur s'atténue et j'apprécie un peu mieux mais je ne dois encore une fois pas le montrer, car à chaque fois j'y arrive mais là j'avoue que c'est un peu plus compliqué, mais je doute que me retrouver avec une érection entre les pattes et lui qui le remarque ne serait pas la meilleure chose du monde, pour moi, en tout cas, puis comme il s'en fou de moi je ne pense pas que ça change beaucoup de choses dans son activité, ça me fait mal de me dire qu'en plus de me détruire, me salir et me faire sentir mal, il réussit à me faire l'aimer, à me faire avoir des sentiments pour lui, m’inquiéter limite pour lui alors que lui, il en a clairement rien à foutre et que le seul truc qui l'intéresse, c'est quand je me mets à quatre pattes, vous imaginez même pas la douleur que c'est,... c'est atroce, si je devais qualifier cela, mais je fais avec depuis des mois...

All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

J’avais encore une fois été horrible avec lui mais il l’avait cherché. Je me donnais du mal, je luttais avec moi-même pour arriver à déroger à mes principes pour lui accorder un peu de plaisir et rendre la chose plus agréable pour lui mais il n’avait pas l’air de vouloir changer ça. S’il voulait être qu’une simple pute alors ça allait être le cas. En ce moment même, j’étais content qu’il soit dos à moi parce que je crois que j’étais en train de craquer et que j’étais au bord des larmes. A chaque fois que je le forçais, c’était une épreuve pour moi aussi parce que je sentais toute sa douleur, sa tristesse. Je le brisais et si au début ça me faisait plaisir, à chaque fois que je vois ses larmes je ne peux m’empêcher de me dire que je suis le pire homme du monde entier. Je lui fais du mal sans même penser aux conséquences, je ne pense qu’à moi. Je suis vraiment trop nul. Je m’en veux de lui faire perdre sa confiance en lui mais lui aussi, il fait la même chose. Je suis déstabilisé par son indifférence, blessé de n’être rien, pour la première fois je me sens détesté à juste titre mais c’est tombé pile sur la personne que j’aimerai voir m’aimer. Oui… J’aurai aimé qu’il m’aime. Pas seulement parce qu’il était physiquement tout ce qui me plaisait mais aussi parce qu’il me faisait ressentir pleins de choses différentes en l’espace de quelques secondes. Il me rend triste, il me fait sourire, il me donne envie, il me fait me haïr, il me rend accro. Je le maudissais, mon dieu… Je le hais. Le cercle vicieux, se referme, il m’énerve et je lui refais encore du mal. C’est de cette façon, que je me suis retrouvé à assembler nos corps brutalement, ça passait tout seul, sans doute par habitude mais je ne doutais pas de la douleur qu’il devait ressentir. Je ne préparais jamais rien à l’avance, je ne faisais pas attention à son bien être puis de toute façon à quoi ça aurait servi parce que quand j’essaye, il me repousse. Je n’étais cependant pas sans cœur et lorsque j’entamai les premiers mouvements, sans doute les plus difficiles pour lui, j’embrassai avec tendresse son dos pour essayer de lui faire oublier. J’avais cependant quelques doutes quant à l’efficacité de cette démarche. J’étais même sûr qu’il n’en avait rien à faire, qu’il ne pensait qu’à rentrer. Le contraire de l’amour n’est définitivement pas la haine mais l’indifférence. Je confirme. Ca fait encore plus mal.

Mes gestes étaient brusques, rapides et manquait cruellement de douceur. J’aurai voulu lui en donner, j’aurai pu mais ça suffit pour aujourd’hui. J’avais déjà beaucoup trop brisé les règles que je m’étais fixé. Je ne pouvais pas faire plus pour lui, je lui souhaitais juste d’apprécier ça un peu plus que d’habitude. Posant mes mains sur les siennes, je gémis près de son oreille. Je me demandais si ça lui donnait envie, je suppose que je ne pouvais pas le savoir sans glisser ma main sur son entre-jambe, ce que je ne fis pas de peur d’être déçu du résultat. Je me suis alors dis que ça ne me coûtait rien d’essayer de le chauffer un peu et de lui faire comprendre à quel point il était agréable. Je gémis encore plus fort avant de le tenir plus près d’une main, gardant l’autre sur la sienne qui était appuyée contre la porte. « T’es bandant à un point… » Je me mordis la lèvre avant d’embrasser son cou « Désire moi. » Dis-je en descendant mes baisers vers son dos. « Ton corps est très agréable. Je suis content de pouvoir en profiter. » Je m’arrêtai de parler après ça, il avait sa dose de compliments et moi j’avais épuisé mon capitale gentillesse pour la journée. Je pris l’initiative d’accélérer encore un peu le rythme, au point de transpirer, d’avoir les mains moites et surtout de sentir mon cœur s’emballer. Il faisait battre mon cœur à une vitesse folle ce gamin pleurnichard. J’avais presque du mal à respirer, c’était dur, beaucoup trop dur.

Parfois je me demande bien ce que je fais ici, dans cette ville et avec lui, je ne mérite pas ça du tout, je n'ai jamais fais rien de mal ou du moins, jamais rien qui me fait mériter ça, je préfère avoir une vie simple sans grand rebondissement, alors que là, certes, il y a des choses qui vont me faire changer énormément et qui ont déjà commencé à me changer, mais ça en devient même la routine maintenant, Aurian qui me dit qu'on doit se voir, le voir, lui qui me défringue, puis qui me baise, je dirai même me viole, mais c'est habituel, je ne supporte toujours pas ça, et je n'accepterai jamais ses gestes, pourtant il a réussi à me faire l'aimer, et je le hais autant pour ça que pour me faire ce qu'il fait car lui ne mérite pas mon amour, mon corps et mes larmes. Rien de tout ça, et je suis faible, tellement, face à lui. Donc là, je me retrouve nu, presque contre la porte, avec mes mains dessus et je le sens venir en moi, il embrasse cependant mon dos de manière plutôt tendre, je trouve ça un peu mignon mais ça n'empêche pas du tout le douleur bien présente de se faire sentir car bien que je sois habitué à cette douleur, j'admets que je n'aime toujours pas ça, il est trop direct, mais je ne veux pas changer ça, pour que ça aille bien plus vite et que je puisse être tranquille.

J'ai parfois l'impression qu'il jette toute sa haine quand il me fait ça, car il est très rapide et brut, pas doux du tout, et il ne pense qu'à lui bien sur. Je sens ses mains sur poser sur les miennes et je voudrais les retirer mais je ne le fais pas et je garde les yeux ouverts avec les larmes qui coulent le long de mes joues comme si j'étais une fontaine infinie car je n'arrive pas à m'arrêter. Je l'entends lui, qui prend du plaisir car il vient me le montrer en gémissant à mon oreille et je sens sa main se poser sur mon ventre pour me rapprocher de lui et l'autre main elle, reste toujours sur la porte, je ne dis pas un mot, je ne fais pas un bruit et je ne bouge pas, ce n'est pas que la douleur se dissipe et que je pourrai ressentir du plaisir mais je suis loin d'en avoir envie alors il ne faut pas compter sur moi pour avoir une érection entre les jambes, il vient me dire que je suis bandant et je sens ses lèvres dans mon cou, je ferme les yeux et je ne réponds pas, comme si j'avais pas remarqué que je le fais bander, je me demande même comment c'est possible car moi je ne veux pas de lui alors comment ça l'incite à me vouloir... Il y a rien de mieux que quand c'est voulu des deux cotés. Il me dit ensuite qu'il veut que je le désire et ses lèvres glissent dans mon dos cette fois, je le laisse faire car de toutes manières je n'ai pas le choix et qu'est-ce que je peux bien lui dire franchement ? Que je bande pour lui que dans ces rêves ? Que je suis pas là pour ça ? Qu'il gâche ma vie un peu plus à chaque minute ? Il me dit ensuite que mon corps est très agréable, et qu'il est content de pouvoir en profiter, je soupire intérieurement et je continue de pleurer en silence, avant de dire Abuser,... D'abuser de mon corps..., j'ai la voix tremblante, je voulais lui rappeler ce qu'il me fait tout de suite dans l'espoir de le couper un peu dans son élan pour qu'il me dise que je peux partir finalement, si c'était possible bon dieu, je serrai vraiment heureux... Et merci., je garde une voix froide cependant malgré les tremblements de ma voix, et je continue d'endurer malgré tout... J'espère même que quelqu'un voudrait venir aux toilettes et toque assez à la porte, de manière insistante pour me sortir d'ici, j'aimerai tellement.

All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

C’était peine perdue, je pouvais faire tout et n’importe quoi jamais ce gars allait me désirer. J’avais essayé la gentillesse, j’avais été plus doux, je lui avais parlé mais non rien. S’il ne faisait pas d’efforts je ne voyais pas pourquoi je devais en faire moi aussi. C’était franchement con de ma part de croire que ça pourrait le retenir. Ce petit con me brise le cœur et il ne le sait même pas. Je lui en veux, je t’en veux Edvin ! Cette pensée m’envahissant, je serrai plus fort ma main dans la sienne et je donnai des coups de bassin encore plus brutaux, sans aucune considération pour ce qu’il ressent après tout, lui il s’en fou de ce que moi je peux ressentir non ? Le problème c’est que je suis dépendant de lui, que je n’ai envie que de lui encore et encore. Qu’est-ce que je suis supposé faire maintenant que j’ai tout raté. Pourquoi je n’ai pas pu me comporter normalement ? Quand j’ai croisé son regard, que j’ai vu son sourire, j’ai réagi comme si j’avais eu un coup de foudre. J’ai senti mon cœur battre plus fort, mes jambes me lâcher, mes mains trembler et pourtant au lieu de l’aborder comme toute personne normal je l’ai agressé sauvagement. Je ne lui ai plus laissé le choix, j’ai dit qu’il allait payer le fait de me dire non, qu’il allait souffrir, que j’allais le frapper. J’ai profité de lui déjà à ce moment-là, je l’ai regardé se détruire parce que j’avais envie qu’il soit à moi. Est-ce que je regrette ? Oui. Est-ce que je peux changer quelque chose ? Non. Il me hait. Je le comprends, je suis même d’accord mais maintenant c’est trop tard pour revenir en arrière. Mon père avait raison, je ne mérite pas d’attention. C’est normal qu’on ne m’aime pas. Mais ce n’était pas une raison suffisante pour que je fasse de la vie de celui que j’aime un enfer. Et pourtant, c’est ce que je fais.

J’étais bien en lui, il avait un corps parfait et pouvoir en abuser c’était juste…inespéré. Malgré ça, je n’arrivais pas à profiter pleinement de ce qu’on faisait tous les deux ou plutôt de ce que je faisais tout seul. Je l’entendais pleurer, ça cassait toujours mon envie. En ce moment, j’avais juste besoin de le serrer contre moi mais je ne pouvais pas, je ne devais pas. Je devais rester ce connard qu’il déteste. Je crois que pour me rassurer, me dire que je n’étais pas si horrible que ça, je lui ai fait un compliment un peu bizarre. Que j’aimais profiter de son corps, quelque chose du genre. En réalité, je ne m’en rappelais déjà plus tellement le plaisir envahissait tout mon être. Je commençais même à oublier tout ça jusqu’à ce qu’il précise que j’abusais de lui. Abuser…Violer…C’est la même chose ? J’avais peur de croire que oui, je sentais mes yeux me piquer. Comment ai-je pu en arriver là ? Me mordant la lèvre, j’embrassai une nouvelle fois son cou, presque comme si je demandais pardon. « Profiter…Pas abuser. Je ne veux pas te faire de mal, je crois… Ne pleure pas, c'est pas si horrible. » Ce que je disais n’avait aucun sens, tant pis. J’étais proche de l’orgasme et je me laissais porter par mon désir brûlant. « Un jour, on jouira peut-être ensemble » Ce fût la dernière chose que j’ai dit avant de me libérer en lui. Je ne me détachai cependant pas, je suis resté contre lui. Le corps en sueur et le souffle coupé. A chaque fois, il m’apportait un plaisir immense et n’en prenait aucun. Il me donnait tout sans que je puisse lui rendre et pour une fois je regrettais de pas pouvoir offrir à quelqu’un.

Des fois, Aurian me fait de la peine, c'est vrai, je ne sais pas s'il se rend compte, mais il me viole, abuse de mon corps, et je pourrais le mettre en prison si je ne l'aimais pas autant... Je pourrais empirer sa réputation, rendre tout cela encore pire pour lui, déjà que les gens le prennent pour un gros connard alors imaginez par la suite... Personne ne se doute de ça, et je me demande même comment vu les regards qu'il me lance et mon désespoir à chaque fois que ça arrive, d'ailleurs, je déteste ces regards, car je les sens limite sur moi, se déplacer sur moi, et je sais qu'il me veut, malgré que je ne comprends pas pourquoi, honnêtement, pourquoi moi... Il y a tellement mieux partout dans le monde, même rien qu'à l'université il y a tellement mieux, alors c'est une grosse surprise qu'il décide que je serrai sa cible, son objet...

Le fait qu'il ait réussi, malgré le mal qu'il me fait, à me faire l'aimer, est encore pire, car je ne sais pas du tout comment c'est possible, comment il s'y est prit, car je ne le connais même pas au fond, je ne sais pas s'il est en couple, s'il a de la famille, s'il est de la ville ou pas, des choses pareilles, je ne connais pas son caractère en dehors de nos "relations", ou il est bien souvent violent et d'ailleurs je suis très surpris de ce qu'il a fait aujourd'hui, de vouloir être plus doux, de se montrer plus à moi et de changer pour moi, pour que j'ai envie de lui. Malheureusement pour lui, malgré que je l'aime et que au fond j'apprécie ce qu'il fait, quand on enlève le contexte, bien je ne suis pas capable car il me brise le cœur à chaque fois, il me fait pleurer... Et je ne suis pas du genre super sensible, mais il réussi à me faire pleurer, dès qu'on se voit, et depuis qu'il a commencé je pleure un peu pour rien en fait...

Je le laisse, comme toujours, abuser de mon corps, profiter d'une chose auquel il n'est pas autorisé, et aimer ça... Pendant que moi je pleure, et constamment, c'est une mélange entre la haine de ce qu'il me fait endurer et la haine de mon amour pour lui. Je savais quand même rester assez discret mais je sais que j'ai les joues et yeux rouges, la peau humide de mes larmes, et je me sens sali... Je prends le courage de mentionner qu'il abuse de mon corps, qu'il ne profite pas juste! et je sens ses lèvres dans mon cou, avant qu'il me dise qu'il ne fait que profiter, qu'il ne veut pas me faire de mal, que je ne dois pas pleurer car ce n'est pas si horrible, j'ai presque envie de le baffer, pas si horrible ? Il se prend pour qui pour me dire ça ! Je commence à m'énerver au fond de moi, et c'est rare, mais c'est vraiment qu'un connard pour le coup ! Il ajoute qu'on jouira peut être ensemble un jour. Je le sens avoir son orgasme et je n'attends qu'un chose, qu'il se retire et me laisse partir. Je sens son corps entièrement contre le miens et je dis avec une pointe de colère remarquable Tu me fais du mal! Et c'est horrible ce que tu me fais, si tu crois que ce n'est pas grave, tu te trompes, et t'es vraiment qu'un connard., il m'a vraiment énervé, je n'aurai jamais pu dire ça si il n'avait pas dit que "c'est pas si horrible". Je continue de pleurer cependant, et encore plus maintenant que les nerfs lâchent, je sens mon corps trembler et je tiens à peine debout, si je ne me tenais pas contre la poignée de la porte, je crois que je serrai déjà par terre. Je ne sais pas vraiment ce qui m'arrive, c'est la première fois que ça me fait ça, mais je crois que le fais de me lâcher n'était pas une si bonne idée.

All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

La façon dont Edvin parle, dont il bouge me donne encore plus envie de lui. Quand je le détail, je me rends compte de toutes ces choses que j’aime chez lui et qui font que je n’arrive pas à m’en séparer. Il est en quelque sorte mon jouet préféré, celui dont on se lasse difficilement, au quel au tiens par-dessus tout et pourtant je n’arrive pas à prendre soin de lui. Je le jette, le traine parterre, lui fait mal. Lui, silencieux, il subit. Il subit mon malheur et je le plains. En vérité, j’aurai aimé savoir faire les choses bien avec lui mais je n’y arrive pas, j’ai peur. Si je devais trouver un mot pour décrire Ed, je dirai ‘parfait ‘ sans aucun doute. Il représente la perfection à mes yeux, comme l’homme de mes rêves mais réel. Seul ombre au tableau, c’est un hétéro et il n’est pas et ne sera jamais attiré par moi. Quelle déception, enfin…Ce pincement au cœur permanant, on finit par s’y habituer. Ce n’est pas comme si que j’avais été souvent aimé ou désiré dans ma vie. Même mes propres parents n’ont jamais voulu de moi. Au début ça fait mal, surtout quand on est qu’un enfant et qu’on ne comprend pas pourquoi maman passe toutes ses nuits à pleurer, qu’on ne comprend pas pourquoi papa est adorable et puis que d’un coup il rentre dans une colère noir pour un rien. Je ne comprenais pas pourquoi je devais être puni, frappé. J’avais mal sans savoir, sans comprendre. J’ai toujours aussi mal mais maintenant j’ai compris plusieurs choses. Quand ma sœur est née, j’ai voulu lui offrir une vie meilleure, lui montrer que quelqu’un pouvait l’aimer, la rassurer. J’ai pris ce rôle à cœur, je me suis juré de la protéger. Elle voit en moi un grand frère parfait, qui s’occupe de tout, qui gère tout, qui tient à elle mais elle ne sait pas qui je suis en dehors de la maison, ce que les gens pensent de moi. Personne ne connait les deux moi qui se disputent mon corps. J’aimerai pouvoir réunir mes deux personnalité et en former une plus stable mais ce n’est pas possible, comment ça pourrait l’être sans l’aide de quelqu’un. Ma tristesse, je la déversai sur lui et quand il pleurait, c’était une délivrance, j’aurai préféré le voir sourire c’est certain mais quand il pleurait, j’avais l’impression que je pleurais moi aussi. Je n’avais plus de larmes à offrir alors je faisais couler les siennes pour sentir mon être se briser un peu plus encore. Edvin a les plus beaux yeux que j’ai jamais vus. Ils sont grands, verts, heureux, sauf que j’abuse de lui. Là, il a un regard triste qui briserait n’importe quel cœur, aussi brute soit- il. Il est grand et mince, un peu musclé. Assez pour pouvoir me coller une jolie droite cependant il ne m’avait jamais frappé même si je le méritais. Il avait un visage qui me rappelait celui d’un enfant puis il avait une masse de cheveux incroyable. Pas ce genre de cheveux sale et gras, au contraire ! Il avait de belles boucles soyeuses. J’étais sincèrement désolé de lui faire si mal, sauf que mes actes et paroles prouvaient le contraire. Je lui répétais que je n’abusais pas de lui, qu’un jour on finirait par jouir tous les deux, que ce n’était pas si terrible. Alors que je pensais le contraire, j’étais un véritable monstre avec lui mais le mal était déjà fait. Je m’en rendais plus ou moins compte. « Tu me fais du mal! Et c'est horrible ce que tu me fais, si tu crois que ce n'est pas grave, tu te trompes, et t'es vraiment qu'un connard. » Je l’écoutais pleurer, silencieux. Ca fait encore plus de mal que quand il se tait… C’est… « Ferme là ! » Avais-je lâché aux bords des larmes. Oui, c’était dur pour moi aussi même si je n’avais pas la pire des positions. Soudain, par je ne sais quelle volonté, je l’ai retourné pour qu’il me fasse face et je l’ai serré dans mes bras, de toutes mes forces. Il tremblait de colère, de peur aussi sans doute. J’avais juste besoin de le sentir contre moi, je suis égoïste. Doucement, je nous laissai glisser tous les deux contre la porte toujours fermée, je le gardai contre moi. Attendant qu’il finisse par s’enfuir, me frapper, ou autre. Cette fois, je ne lui avais pas dit de dégager. Cette fois je voulais rester près de lui.

Pendant dix secondes, je me suis senti tellement heureux, j'avais envie dis ce que j'avais sur le cœur, je venais de lui cracher à la gueule ce qui me hante depuis qu'il a commencé tout ça, sauf qu'après cet instant de bonheur, le moment de peur revient au galop, je me demande maintenant ce qu'il m'attend pour avoir dit ce que je pensais, que va-t-il pouvoir me faire pour me faire payer ma franchise. Par contre, je ne crois pas que j'aurai été capable de lui dire cela en le regardant dans les yeux, de toutes façons je pleure un peu trop pour voir quoi que ce soit. Je n'arrive pas à m'arrêter, le seul moyen c'est de ne plus être avec lui, de pouvoir me réfugier à un endroit et être seul pour me remettre. Enfin là je n'ai même pas l'occasion de me remettre car il me prend par surprise lorsqu'il me retourne pour être face à lui et qu'il vient me prendre dans ses bras après m'avoir dit de la fermer. C'est à peine si je pouvais encore respirer en étant dans ses bras, je commençais à trembler, les nerfs lâchent totalement. Je suis totalement perdu et je le sens à peine le fait qu'on se retrouve assit sur le sol avec moi toujours dans ses bras, je ne bouge pas et je ne sais pas comment réagir, j'ai peur, c'est pas normal ça, je ne veux pas de ça, être dans ses bras est une torture encore plus douloureuse que lorsqu'il s'amuse avec mon corps. Qu'est ce que tu fais!! , je n'arrêtais pas de pleurer et me blottissait sans vraiment le faire exprès dans ses bras Lâches moi..., je t'aime, putain, j'ai eus envie de lui dire ses mots, mais je ne peux pas faire ça, il ne le mérite pas, T'as pas le droit de faire ça..., ça me torturait, il me torture, et moi, je ne peux que l'aimer, Pourquoi tu me fais ça à moi..., je ne l'ai pas mérité, je n'ai jamais rien fais, c'est limite si je suis le seul dans le coin à n'avoir jamais parlé dans son dos et c'est moi qui prends tout au final... Comment tu peux..., je commençais à ne plus pleurer, à force de me lâcher, et de lui dire ce que je ressens, et je fini même pas ne plus pleurer mais je restais dans ses bras car il n'avait pas décidé de me lâcher... Tu vas arrêter un jour...?, je l'espère de tout mon cœur, j'étais à bout, autant mentalement, sentimentalement et physiquement parlant... J'ai l'impression que si on me donne un flingue je n'hésiterai pas à me tirer un balle dans le crâne. Et là, c'est comme si je me sentais presque bien dans ses bras, j'avais les yeux fermés et quelques larmes encore sur mes joues, et je me sentais en sécurité avec mon agresseur... Avec la chaleur de sa peau contre moi, je fini par ne plus dire à mot et je me retrouve à avoir ma tête contre son épaule, je pourrai partir, car j'ai l'impression tout de suite qu'il est au même niveau que moi, aussi faible que moi, je pourrai le frapper mais je n'en suis définitivement pas capable, je ne l'ai jamais vu faire ça et encore une fois, j'ai peur qu'il change d'attitude d'un seul coup, qu'il me frappe ou qu'il me crie dessus...

All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

J’aime Edvin, en toute honnêteté, je l’aime. Le seul problème c’est que mon manque de confiance en moi m’a obligé à faire des choses que je n’aurai jamais dû faire. C’était un peu fou de dire ça et de le penser mais j’abusais de son corps par amour. J’avais quelque fois imaginé les choses si j’avais été un homme normal. Si je n’avais pas connu toutes ces choses qui ont fait de moi celui que je suis aujourd’hui. Sans doute, serai-je comme ma petite sœur, un peu timide et réservé. Ma confiance m’aurait cependant permis de lui avouer mon amour pour lui, dans une lettre, par texto, sur facebook ou en face à face. Il aurait été ce garçon fier et hétéro qui n’est pas méchant mais qui envoi poliment chier le mec gay qui craque sur lui. Au final, je ne l’aurai jamais eu parce que j’aurai eu honte de moi, honte de ce que je ressens. Sans doute aurai-je finir par trouver l’amour dans les bras de quelqu’un d’autre, un autre gars qui m’aime ou pas. Qui m’aurait rendu heureux ou qui m’aurait fait pleurer. J’aurai eu une vie normale, peut-être que j’aurai trouvé le grand amour…
Si j’étais normal… Mais je ne le suis pas. Je déteste ma vie, je la hais de tout mon cœur, de toute mon âme. Il y a longtemps que j’y aurai mis fin si ma sœur n’existait pas, si elle n’avait pas besoin de quelqu’un pour l’élever, l’aider à grandir et à ne pas vivre la même chose que moi. J’aurai aimé que personne ne s’acharne sur moi, que je puisse être aimé et aimé sans avoir à faire toutes ces choses. Mais je suis un monstre, tout le monde le dit alors comment on peut aimer un monstre ? C’est comme ça que j’ai commencé mon petit jeu avec les hommes, d’abord d’autres puis enfin Edvin. Lui, c’est le premier dont je suis tombé amoureux. Pourquoi ? Parce qu’il est parfait physiquement et mentalement. Il a tout pour lui et il ne mérite pas ce que je lui fais subir le seul problème c’est que je suis égoïste et que sachant que je n’aurai jamais eu ma chance, j’ai préféré l’obliger à m’offrir un peu de lui sans me faire d’illusion. Je le force à m’apprécier un peu pour avoir l’impression qu’il m’aime en retour.

Après avoir abusé de lui encore une fois, je l’ai serré contre moi. Il détestait ça, je le sais mais moi j’en ai besoin. Il pleurait contre moi, me brisant encore un peu plus le cœur à chaque mot, je le laissai faire. En ce moment, je n’avais pas envie de crier, de le menacer ou quoi que ce soit. J’ai décidé d’encaisser en silence ses reproches me mettant bien en tête que je méritais qu’il me déteste. J’ai beau joué au mec cool, ça me blesse encore plus quand ça vient de sa bouche. Je l’ai serré plus fort contre moi sans m’en rendre compte. « Parce que j’ai envie de te faire du mal » dis-je en me mordant la lèvre refoulant mes larmes, c’était faux. Le but n’était pas là mais c’était plus facile que de lui expliquer la vérité et lui donner une arme pour me mettre à terre une bonne fois pour toute. « J’ai tous les droits… » Doucement j’ai passé ma main dans ses cheveux en les caressant tendrement. Oui, j’étais tendre avec lui parfois et c’est ce qui le faisait le plus pleurer sans que je sache pourquoi. « Je n’ai pas envie d’arrêter… J’aime ton corps, tu es à moi » Je posai mes lèvres dans son cou, l’embrassant encore. « J’ai besoin de ça » murmurai-je faiblement.

Je me sens un peu trop à l'aise dans ces bras et ce n'est pas normal, pas avec lui, mais je ne décide pas il faut croire, j'aurai tellement aimé ne pas être là tout de suite, ne pas être dans ses bras, car ça me fait encore plus mal que quand il est froid, car je sais que c'est une chose que je n'aurai jamais et que je ne dois pas lui donner non plus, il n'a pas le droit de faire ça, c'est du viol... tout simplement, un acte puni par la loi... Il me dit qu'il fait ça car il veut me faire du mal, j'avoue que je comprends pas, je ne lui ai jamais rien fait, même pas le regarder de travers... Il ajoute ensuite qu'il a tout les droits, et il passe sa main dans mes cheveux, je n'étais pas capable de dire quoi que ce soit mais je sens ensuite ses bras me serrer un peu plus fort contre lui puis il me dit qu'il ne veut pas arrêter, car il aime mon corps et que je suis à lui. Il embrasse mon cou et me dit qu'il a besoin de ça. Non... Je veux plus que tu abuses de moi, plus jamais., je me décale de lui d'un seul coup et je me relève et je me rhabille très vite T'as pas intérêt à me retoucher, je te laisserai plus faire., je recommence a pleurer mais c'est surtout que j'ai peur de sa réaction Trouves toi un mec et baises le mais moi je veux plus être ton jouet, je suis pas ton jouet, je t'appartiendrai JAMAIS, tu comprends, jamais !, il ne mérite pas et puis, il fait juste pour s'amuser et faire passer ses pulsions sexuelles. Maintenant t'auras plus qu'à vivre avec le fait que tu m'as violé, et tu m'as détruis...., je fini par mettre mon tshirt et je commence a remonter mon pantalon. Si tu te rapproches de moi une nouvelle fois, je porte plainte et tu finiras en taule, pour au moins dix ans, et je serai parti très loin d'ici, tu pourras plus jamais me retrouver., je reboutonne mon pantalon et je cherche la clé sur ses vêtements au sol pour sortir de ces toilettes, je n'arrive pas à croire que je fais vraiment ça, les conséquences risquent d'être graves si il décide de me frapper car je ne suis pas un violent et je vais m'en prendre vraiment plein la gueule... Seulement je ne trouve pas la clé, Je te déteste, je te hais... t'es qu'un monstre..., je cherchais toujours et je paniquais un peu...

All I ever did was break you. ღ

▼ LISTEN

Ce que je lui fais subir c’est affreux, je le sais. En réalité, j’aurai entendu ça j’aurai été dégouté en me demandant quel genre de monstre pouvait être capable de menacer, de terroriser une personne pour avoir son corps. C’était du viol, c’était puni par la loi et j’étais bien placé pour le savoir vu que je suis étudiant dans cette faculté. Edvin aussi d’ailleurs. Edvin… Je crois qu’un jour je lui écrirai une lettre d’excuse. Oui, je le ferai. Le jour où ma sœur sera heureuse, qu’elle aura un mari qui l’aime, des enfants. Quand ma mère sera en sécurité dans un hôpital. Ce jour-là, je mettrai fin à mes jours et j’écrirai avant de me tuer une lettre passionnée pour le seul homme que j’ai jamais aimé et à qui j’ai fait vivre en enfer. Je suppose qu’elle allait commencer par «  Cher Edvin » Non…C’est trop formel.

« Mon Edvin,
J’espère que cette lettre ne ravivera pas d’anciennes blessures. Rassure toi, si tu la reçois c’est que je suis mort, je ne serai plus jamais un problème. Tu as surement trouvé l’amour maintenant, peut-être même es-tu réellement heureux ? Je te le souhaite. Je ne pouvais cependant pas partir l’âme en paix sans te dire la vérité sur tout ce que je t’ai fait subir. Pour dire vrai, j’étais amoureux de toi, passionnément, désespérément. J’étais cependant certain que jamais mes sentiments ne seraient partagés et la seule façon de ressentir un peu d’amour une seule fois dans ma vie c’était de t’obliger à m’en donner. Ce n’était sans doute pas ce que tu ressentais mais au moins ça me faisait cet effet. Grâce à toi, j’ai tenu un peu plus longtemps, je me suis senti bien. Malheureux ça avait un prix, ton bonheur à toi. Tu dois te demander ce qui m’a poussé à en arriver là, tu vas enfin avoir des explications. Ma mère est très malade, elle est dépressive depuis ma naissance et c’est aller de mal en pis après la naissance de ma petite sœur. Elle est malheureuse à cause de moi, elle n’a jamais réussi à m’aimer et je l’ai rendu très malade. Mon père avant était un homme très gentil, il s’occupait bien de moi quand j’étais petit puis après la tentative de suicide de ma mère qui a failli pour toujours l’arracher à nous. Je suis devenu le défouloir. Tout était ma faute, si une ampoule sautait, c’était moi. Si le repas brûle, c’était moi. La première fois qu’il m’a frappé, j’étais venu le voir après l’école pour lui montrer la bonne note que j’avais eue. J’étais tellement heureux ce jour-là, je pensais qu’il serait fier de moi. Mon dieu j’aurai fait n’importe quoi pour gagner son amour mais…Il m’a donné une gifle puis une seconde puis un coup dans le ventre, dans la tête. Le reste je ne m’en rappelle pas. Je me suis réveillé après une semaine à l’hôpital. Il a dit que j’étais tombé dans les escaliers. Ma vie après a été un cauchemar. Il a recommencé tellement de fois que mon corps ne pourra jamais l’oublier. Quand je me regarde dans un miroir je me déteste tu sais…Mais…Tu dois n’en avoir rien à faire après tout…je l’avais mérité. La raison de cette lettre est encore une fois égoïste parce que j’espère qu’un jour tu pourras me pardonner. Je t’aime Edvin de tout mon cœur et à jamais. »

Je m’étais mis à pleurer alors qu’il était toujours dans mes bras. Je n’avais jamais pleuré devant lui avant aujourd’hui. C’était une première et il ne devait rien y comprendre le pauvre. Cette lettre, je l’avais écrite dans ma tête et je comptais la remettre sur papier le soir même. La voix cassée, je me décidai enfin à lui répondre. «  Je vais continuer Edvin… Tu seras obligé de m’arrêter parce que je ne le ferai pas par moi-même » Je jetai un bref regard vers lui, en réalité je voyais à peine ce qu’il faisait mes yeux étaient remplis de larmes et ma vue troublée. Je l’écoutai justement attentivement. « Si. T’es mon jouet, ce sera toi et personne d’autres. T’aura qu’à me dénoncer si ça te fait plaisir. Et vivre avec ça, t’inquiètes je survivrai. Qui te dit que je n’ai pas fait pire ? » Je remarquai enfin qu’il était en train de se rhabiller, tant pis. Je n’allais pas le retenir, ça aurait été bizarre déjà que tout ce que j’ai fait aujourd’hui ne me ressemble pas ou plutôt justement me ressemble trop… «  Oui tu as raison. Je ne suis qu’un monstre. Je suppose que c’est ce que tu cherches » Dis-je en agitant la clé devant ses yeux.

Je crois que je ne me suis pas senti aussi faible que maintenant face à quelqu'un, face à lui, pourtant c'est dans ce moment que je trouve le courage de lui dire tout ce que je ressens, du moins, presque tout car il y a des choses qu'il ne peut pas savoir et ne doit pas savoir, le fait que je l'aime, qu'il a réussi à me faire tomber pour lui alors qu'il abusait de mon corps sans se préoccuper de moi, sans même faire attention à qui je suis vu que je ne suis qu'un trou, un lieu qui semble agréable pour lui, je pense qu'il ne fait même pas attention à qui je suis et qu'il ne se souviendra pas de moi quand il aura mieux, ce qui ne sera pas dur à trouver... Je suis loin d'être une personne qui l'intéresse tant que ça. Au fond de moi je me déteste, c'est complètement absurde de tomber pour quelqu'un comme ça surtout après tout ça !

Maintenant que je ne suis pas dans ses bras et qu'il est au sol, on dirait entrain de pleurer, je me sens juste un peu supérieur a lui même si je suis au plus bas qu'il puisse exister. Je remarque même qu'il pleure vraiment au final et ça me chamboule au fond de moi même si je préfère m'habiller que lui montrer ça, je tente de garder mon sang froid et de débiter ce que je pense avant que ce ne soit plus possible. Je l'entends commencer à me dire qu'il va continuer, et que je vais être obliger de l'arrêter car il ne le ferra pas de lui même, Non ! tu arrêtes juste! je te laisserai plus une seule occasion de me parler, je ne lirai pas tes messages, je ne te jetterai plus aucuns regards et tu ferais mieux de faire pareil ! Je te donne une chance pour ne pas finir en taule alors prends la !, je soupire quand il me dit que je suis son jouet et que c'est moi et personne, il ajoute que je peux le dénoncer si ça me plait puis il dit qu'il peut vivre avec le fait de m'avoir violer et qu'il a peut être fait pire. J'ai aucune foutue raison d'être ton jouet et que ce soit que moi, je suis qu'un trou pour toi oublies pas ! Et je m'en fou de ce que t'as fais, si c'est pire ou pas, je sais ce que tu M'AS fait, à MOI.. Il fini par me dire que j'ai raison, qu'il est un monstre, et il vient me montrer les clés devant mes yeux. Je les prends et je vais à la porte. Adieu., j'entre la clé dans la serrure et je vais pour l'ouvrir, je sors ensuite, et je ne lui jette pas un seul regard avant de prendre la direction de la sortie tout en plaçant correctement mon sac sur mon épaule, en essayant de ne pas craquer à nouveau. J'évite aussi le regard de tout les étudiants qui me fixent.