Aurian James Tayson Smith

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Salut, vous me reconnaissez pas, c'est normal je suis nouveau/nouvelle ici. Moi je m'appelle Aurian James Tayson Smith, c'est joli non ? Oh bah c'est pas moi qui l'a choisi hein. J'ai actuellement 22 ans, ayant vu le jour le 23/10 à Leeds, UK. D'après ce que les autres disent de moi, je suis plutôt jaloux, possessif, agressif, généreux, créatif que ca plaise ou non. En ce moment, je suis célibataire. Je gagne ma vie en tant que serveur à mi temps dans un restaurant après les cours et on me dit souvent que je ressemble à Adam Gallagher. Au fait, je fait partie des ils découvrent la vie pour me plus grand bonheur.

Derrière mon écran, moi je m'appelle Lana. Actuellement j'ai 19 ans, et je RP depuis 7 ans. J'ai découvert le forum parce que j'suis admin, looser. De moi on dit que je suis super cool & pas modeste hihi. D'ailleurs j'ai trouvé le forum trop bian et je suis content(e) d'y être. Ah j'ai un petit mot pour vous au fait : Peace à mes collègues admins ♥.

This is my story

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Introduction ;

S’écrire, se décrire, parler de soi. Ça n’a jamais été mon fort. Je n’aime ni parler, ni raconter. Je déteste montrer mes sentiments, les afficher au monde. Je préfère rester le mystère, l’ombre, celui qu’on ne veut pas comprendre, qu’on ne cherche plus à comprendre. Cette lettre, j’ai quand même du l’écrire, par nécessité, pour qu’au moins quelqu’un sache la vérité. S’il m’arrive quelque chose, je veux que l’on sache l’homme que j’étais, que les autres voyaient en moi et celui que j’aurai voulu être. Je vais surement en blesser beaucoup, je m’en excuse, je ne suis plus à une personne près.

Chapitre premier ;

L’histoire d’une vie commence par une naissance, la mienne en l’occurrence. J’ai vu le jour à Leeds, une ville d’Angleterre. Rien de bien extraordinaire, famille plus ou moins normale. Le classique, une mère, un père et deux enfants. Je déteste ma vie, je l’ai détesté depuis que je suis venu au monde. J’ai toujours eu un énorme poids sur les épaules. Non, toutes les familles ne sont pas heureuses et respirent le bonheur. Ma mère a toujours été dépressive même quand elle était enceinte, elle a tenté plusieurs fois de mettre fin à ses jours. J’ai encore ce souvenir gravé dans ma mémoire, j’avais à peine quatre ou cinq ans. J’ai monté les marches une par une, mon père m’a souvent dis qu’il ne fallait pas déranger maman pendant sa sieste mais je commençais à avoir faim et même en tirant la chaise et en montant dessus j’étais trop minuscule pour atteindre la boîte de céréales. Elle n’allait pas m’en vouloir si je le réveillais une fois, si ? Marchant silencieusement, j’ai enfin atteint la porte de sa chambre que j’ai ouverte. Les volets étaient fermés, on y voyait presque rien, un simple filet de lumière éclaircissait ses jambes, elle était allongée sur le lit. Je me suis approché en posant mes mains sur son visage. « Maman… » Pas de réponse. « Maman… » Avais-je répété en la secouant doucement. « J’ai faim » Rien. Pas de réaction. Elle était morte ? J’ai eu peur, les battements de mon cœur se sont accélérés, j’ai couru dehors en hurlant de toute mes forces à l’aide. Overdose, elle s’en est sortie mais pas moi. Après cet accident, à chaque fois que je rejoignais mon lit j’étais effrayé, je pleurais parfois toute la nuit mais personne ne pouvait le savoir, personne ne s’en rendait compte. Maman était trop occupé à essayer de se soigner et papa à surveiller maman. Je suis l’enfant de l’oubli. Celui dont on se fou, celui qui doit  forcément aller bien parce que tout le monde va mal. Quelle misérable vie.

Chapitre deuxième ;

Quand les années passent, on essaye de trouver de nouvelles solutions à nos problèmes. Après plus de sept ans, maman et papa ce sont donnés une chance. Un nouveau bébé de dix ans mon cadet, une sœur que j’allais pouvoir chérir et protéger puis avec un peu de chance quelqu’un à qui j’allais pouvoir me confier. Ce petit ange a été un cadeau pendant un temps, pour moi il l’est toujours, pour eux il a été empoisonné. Papa en a eu marre de maman, sa patience eut des limites, elle ne pensait plus à leur couple, il se sentait seul. Il était énervé, j’ai pris des coups. Une fois, deux fois, trois fois. Je suis devenu un exutoire. J’aimerai être l’enfant oublié. L’école aurait dû me remontrer le morale, voir mes amis, rire. Ça a marché un temps, pendant ces moments de bonheur j’oubliais les coups, j’oubliais le malheur, j’oubliais l’envie de m’enterrer sous terre. Je détestais les cours de sport, j’avais besoin de dissimuler les coups et en me déshabillant je ne pouvais pas le faire alors je pleurais comme un bébé. Les professeurs désemparés capitulaient, quels autres choix avaient-ils ?  J’avais l’image du gamin paresseux qui ne veut pas faire de sport et qui retrouve le sourire dès qu’il est sur le banc. Rien de plus, rien d’autre qu’un sale gosse. Ce n’était que le début.

Au collège, j’ai arrêté de travailler en classe. Mon père a quitté la maison sans se retourner, il a disparu et m’a laissé avec ma mère et ma sœur. Elle était encore si petite et moi si con…J’ai fait des erreurs mais je faisais de mon mieux pour la nourrir, la laver, l’habiller, l’emmener à l’école. Ma mère n’était plus qu’un fantôme, une présence invisible. Enfermée dans sa chambre, elle mangeait à peine, ne vivait pas dans la vraie vie, n’avait pas serré sa fille dans ses bras depuis sa naissance.  J’avais peur pour ma sœur, je ne voulais pas qu’elle croit que sa mère ne l’aime pas alors je lui ai répété qu’elle était malade mais qu’un jour tout ira mieux, que de toute façon moi j’étais là et que ce sera pour toujours. Je n’avais plus le temps, il y avait les factures, les courses, la maison, deux personnes dont il fallait s’occuper jours et nuits. Epuisé, je n’avais pas le temps ni pour les devoirs, ni pour l’étude. Pour les professeurs, je suis l’élève qui se fou de tout, qui ne veut pas travailler. C’est ce que je suis…C’est ce que je suis devenu pour les autres.
Durant ma première année de lycée, ma mère a refait une tentative de suicide aux médicaments. Elle s’est raté une nouvelle fois, elle a encore eu de la chance que je vienne lui apporter son repas. Quand elle a été emmené à l’hôpital, j’ai fait croire que papa travaillait, je n’ai rien dit sur son départ. J’ai eu peur qu’on nous sépare ma sœur et moi. Elle est ma force, je n’aurai pas pu le supporter. Elle n’était pas ma confidente, j’étais devenu le sien. Ca n’avait plus d’importance, je pouvais rester seul tant qu’elle avait quelqu’un. Je n’avais pas beaucoup d’amis depuis que j’étais au lycée voir pas du tout, je me faisais frapper, souvent… Je n’avais pas la force de me révolter, pas la force d’ouvrir la bouche quand on m’insultait. J’étais juste un gros naze, pas doué en cour, pas doué avec les filles. J’ai tout foiré, tout… Un jour, un coup est parti. Il était si fort que le garçon qui l’avait ramassé dans le nez ne s’est pas relevé, toute ma haine s’était déversé sur lui, j’ai continué à frapper encore et encore. J’ai fait peur aux autres mais pour la première fois on m’a respecté. Fini le looser, je suis devenu une brute alors je me suis dessiné cette image. J’ai changé de style, de façon de parler, j’ai pris confiance en moi. C’était pire, je déteste ce que je suis mais les autres m’aiment.

Chapitre troisième ;

« Quand tu connaîtras l’amour, tu verras tout changera, la vie te paraîtra plus belle que jamais. » Je n’étais pas convaincu, pas du tout. En attendant, rien n’avait changé. J’étais coincé dans le temps mais au lycée j’étais devenu le genre de garçon que toutes les filles veulent et qui les veut toutes. Je choisis une victime que j’harcèle dès qu’elle soit à moi. Il n’a pas fallu longtemps pour que toutes les filles passent dans mon lit. Curieux, attiré, intrigué je suis passé aux garçons. C’était agréable, je préfère je crois. Les techniques d’approche sont cependant différentes parce qu’eux…Je les force, je les plaque contre les murs, leur donne des coups, les harcèlent jusqu’à ce qu’ils ne puissent qu’accepter, gay ou pas.  Tout le monde voulait me voir comme un salop, je l’étais devenu. Je me hais, je me hais, je me hais…

J’aimerai m’acheter une machine à remonter le temps, j’aurai tout refais, j’aurai tout fait différemment. J’aurai aimé être celui que je suis, parfois je voudrais pouvoir pleurer, crier, m’excuser.  C’est trop tard. Je voulais qu’on m’aime pour moi, pas pour ce que les autres voient en moi ou aimeraient voir. Je n’avais réussi à avoir aucun des deux. Je suis détesté mais au moins dans un des cas, je  suis respecté. Personne n’ose me regarder dans les yeux, personne ne se doute de mes faiblesses, tout le monde s’en fou. Personne ne cherche à comprendre. C’est stupide la vie. Chaque jour qui passe, j’aimerai en finir. Entrée à l’université, changement ? Non…Rien ne bouge. Les autres évoluent et moi je vais à reculons. Je crois que j’ai besoin d’aide.

Aurian James Tayson Smith.